Mais qu'est-ce qui fait ce matin bicher (" se réjouir ", selon la définition du Larousse 2016) le libraire ? Eh bien, ce qui se dit des livres dans les colloques. C'est Livres Hebdo, le magazine des professionnels de l'édition, qui parle :
" D’un point de vue économique, le numérique n’a pas beaucoup pénétré le marché du livre. "Le poids du numérique dans le chiffre d’affaires du livre était de 2 % fin 2014 alors qu’il représente un tiers, voire la moitié, de celui de la vidéo, de la musique et des jeux vidéo " (1)
Cette faible pénétration du numérique du premier produit culturel français, s’explique par une forte concentration du nombre de librairies par habitant mais également à un choix des lecteurs. "Pour eux, le contact avec le support papier est très important. De plus, il est plus facile d’appréhender la durée de la lecture avec un livre qu’avec une liseuse ", assure Coralie Piton. (2)
Dernier argument : le budget. " Un lecteur moyen achète une dizaine d’ouvrages de qualité, sortis récemment, pour un budget annuel moyen de 120 €. Or, c’est le prix, à l’année, des offres par abonnement en ligne qui proposent, eux, un catalogue assez pauvre ", analyse-t-elle. "
La " faible pénétration du numérique " (une heureuse expression de plus), " le nombre de librairies " et, cerise sur la gâteau, le "choix des lecteurs ", le libraire les soupçonnaient fort. Mais si, en plus, les colloques (" débat entre plusieurs personnes sur des questions théoriques ", selon Le Petit Robert 2016) le disent ...
(1) Le libraire croit utile de préciser que ce résultat annoncé de 2% est en bonne partie dû aux prescriptions des bibliothèques et autres centres de documentation.
(2) Directrice de la stratégie et du livre de la FNAC, amie bien connue du " support papier ".
Affiche célébrant les vingt ans d'Actes Sud junior |
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