Albert Londres, Les Forçats de la route, Arlée, 64 pages, 6 € |
Ce sont deux classiques de la littérature sportive. Albert Londres (1884-1932)
et Antoine Blondin (1922-1991). Tous deux journalistes, tous deux fascinés par la petite reine :
Londres : " On s'habitue à tout. Il suffit de suivre le Tour de France pour que la folie vous semble un état de nature. Le 19 juin dernier, si quelqu'un m'avait dit : vous allez voir sept ou huit millions de Français danser la gigue sur les toits, sur les terrasses, sur les balcons, sur les chemins, sur les places et au sommet des arbres, j'aurais dirigé aussitôt mon informateur vers une maison d'aliénés. "Blondin : " Trois quarts de siècle d'existence ont suffi au Tour de France pour créer et exalter une géographie privilégiée qui lui est propre. A travers les modifications qui, d'une année sur l'autre, peuvent affecter l'itinéraire, on retrouve la permanence de quelques hauts lieux. (...)
Une nouvelle carte de France se dessine à l'intérieur de l'autre, dont les provinces sont aux couleurs des champions qui s'y sont illustrés, qui les ont illustrées. "
La mythologie suit son cours. Relativement inchangée.
A la question " Quelle est votre occupation préférée ? " du fameux Questionnaire Proust, Blondin avait répondu : " Suivre le Tour de France. "
Plus terre à terre peut-être, Londres note ce conseil lancé à un coureur du Tour 1924 : " Mange pas de pain ! lui crie un initié, ça gonfle, mange du riz ! "
Antoine Blondin, Sur le Tour de France, La Table ronde, 158 pages, 7,10 € |
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