lundi 4 avril 2016

Hommes de plume et poids plumes

Daniel Rondeau, Boxing-club,
Grasset, 138 pagesn 14 €
Bien que la librairie soit un sport de combat, le libraire ne connaît rien à l'art de la boxe et il n'a jamais vraiment rencontré  non plus de confrère qui soit boxeur.
C'est pourquoi il est très impressionné d'apprendre qu'un écrivain comme Daniel Rondeau pratique la boxe. D'écrivain boxeur, il n'avait entendu parler que d'Arthur Cravan en France. Et aux Etats-Unis de Jack London et Ernest Hemingway, le partisan des corridas.
Le libraire a appris dans Boxing-Club que " le noble art pouvait être le royaume de l'injustice ", comme le soutient Jean-Michel Hamicaro, classé 9° européen et 50° mondial, un copain de Daniel Rondeau. Le libraire n'avait jamais entendu dire cela de son propre métier.
Et il a encore appris que, sur un ring, " il arrive même que le vainqueur, parfois aussi mal en point que son adversaire, se déplace vers le coin du vaincu, affalé les bras en croix sur son tabouret, pour prendre de ses nouvelles. "
D'où, justement, le noble art.
Ce dont se souvient en revanche le libraire, ce sont les bagarres homériques de Martin Eden, le personnage du chef-d'oeuvre de Jack London.
Inoubliable cette ruelle où, chaque soir, Martin vient défier le caïd local et reçoit rouste après rouste avant de triompher enfin.
Ah ! nous autres libraires sommes bien plus pusillanimes.


Jack London, Martin Eden,
traduit de l'américain par Francis Kerline,
Libretto, 456 pages, 11,80 €



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