Hubert Mingarelli, L'Homme qui avait soif, J'ai Lu, 156 pages, 6,40 € |
Il nous transporte dans le Japon de l'immédiat après-guerre.
Le soldat de seconde classe Hisao Kikuchi en a réchappé.
Avec cette étrange séquelle qu'il souffre d'une soif irrépressible. Au point de laisser repartir le train duquel il était descendu pour l'assouvir.
Le lecteur le suivra pendant tout le roman alors qu'il essaie de retrouver sa valise, son seul bien, restée à bord.
Nous haletons à ses côtés dans la quête qu'il mène pour retrouver à la fois sa mémoire et le contenu mystérieux et infiniment précieux de cette valise.
Hubert Mingarelli conduit son récit en de courts chapitres où s'entrelacent ses souvenirs resurgis, cette soif insistante, ainsi que des scènes dont on ne saurait vraiment dire si elles sont vécues ou rêvées.
Le temps flotte de même que les lieux. Les êtres aussi, reliés toutefois par l'amitié.
Et une grande douceur, qui est celle du protagoniste lui-même, personnage complètement exposé, enveloppe le récit.
Les phrases sont elliptiques, à la mesure des chapitres, le vocabulaire d'une touchante simplicité comme Hisao Kikuchi.
Mais, bon sang, que contient cette fichue valise ?
Lorsqu'il l'apprend, le lecteur n'est que plus ému par tant de vraie candeur.
Hubert Mingarelli, DR. |
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