Yak Rivais, Les Aventures du général Francoquin au pays des frères Cyclopus, Le Tripode, 600 pages, 23,00 € |
Ce qu'on ignorait généralement, c'est qu'il avait fait ses débuts dans les romans pour les grands en 1967, avec ces Aventures du général Francoquin au pays des frères Cyclopus. Salué lors de sa première parution, le général qui fait d'abord penser, allez savoir pourquoi (mais c'est un grand compliment), aux deux aventures du Baron de Münchhausen et de Simplicus Simplicissimus, fut publié dans la collection blanche de Gallimard avant d'être livré à la critique rongeuse des souris...
Sous une pétulante couverture jaune,
Le Tripode republie aujourd'hui ce récit tordant, véloce, un brin paillard, burlesque et qui fait mouche à chaque ligne de ses 596 pages imprimées, ce qui fait beaucoup, puisque le libraire a compté environ 35 lignes par page.
Extrait :
" La sentinelle ouvrit la porte et Francoquin entra. Reclus, Chou-Baby pleurait fixement, sur son lit. Un moment, Francoquin la regarde sans rien dire, de la porte refermée. Il s'avance embarrassé, une main tendue :
- Chou-Baby ?
Elle le regarde sans expression. Elle pleure. Il s'assied auprès d'elle, bras croisés, contemple ses bottes :
- Parle-moi ? Qu'y a-t-il entre ce garçon, Catt-bis, et toi ?
- Rien.
- Il prétend que tu l'aimes.
- Oui. Tu ne sais même pas ce que ça veut dire. Au fond, tu n'as que vingt ans. (...)
Il n'a pas d'avenir peut-être ! Pas d'argent ! La situation qu'il occupe dans ce pays, il peut la perdre !
- Je l'aime.
- (...) Quand l'as-tu vu pour la première fois ? Ce matin ?
- Oui. "
Yak Rivais, Le métro mais pas tro, Ecole des Loisirs; |
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