Tatiana de Rosnay, Manderley for ever, Albin Michel/ Héloïse d'Ormesson, 455 pages, 22 € |
Et certainement, l'auteur de Rebecca, de L'Auberge de la Jamaïque et de la nouvelle Les Oiseaux, qui fut adaptée au cinéma par Alfred Hitchcock, méritait ce vif éclairage.
Mais c'est l'occasion offerte au librairie de parler d'un autre du Maurier : George de son prénom, qui était le grand-père de Daphné, l'auteur d'un grand classique du rayon romantique, superbement traduit en français en 1946 par Raymond Queneau : Peter Ibbetson.
Peter Ibbetson est doté d'un pouvoir merveilleux : celui de " rêver vrai ", c'est-à-dire de se plonger quand il le veut dans ses rêves et d'y retrouver ceux qu'il aime. Ce pouvoir est bienvenu car Ibbetson a été injustement condamné à une longue peine de prison. Rêver vrai est sa manière d'échapper à sa geôle et à la vie de captif qui lui est faite. Peter Ibbetson, à force d'entraînement, réussit à revivre son enfance, à mener une double vie, à dépasser les contraintes du réel.
Pour George du Maurier, c'est aussi une façon de nous dire qu'il est possible d'échapper à notre humaine condition. Ce qui est, reconnaissons-le, une excellente nouvelle.
Comme Les Oiseaux, la nouvelle de Daphné sa petite fille, le roman de George du Maurier fut adapté au cinéma (en 1935, par Henry Hathaway). André Breton et les surréalistes en étaient de grands admirateurs.
Le libraire applaudit des deux mains au film et au livre paru chez Gallimard.
George du Maurier, Peter Ibbetson, traduit de l'anglais par Raymond Queneau, L'imaginaire, 336 pages, 9,65 € |
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