François-Henri Désérable, Evariste, Gallimard, 171 pages, 16,90 € |
C'est sur ce ton allègre, pour ne pas dire désinvolte, sinon insolent, qu'il mène sa biographie du génie des mathématiques (1811-1832) et évoque les épisodes historiques auxquels il fut mêlé.
De mathématiques, en vérité, il ne sera guère question dans le roman - d'ailleurs, la vocation d'Evariste lui-même connut des hauts et des bas.
Ce qui a fasciné François-Henri dans Evariste, outre le frisson de côtoyer un génie, est son passage dans la vie à la vitesse d'un météore : d'où le parallèle avec Arthur (Rimbaud), le météore de la poésie.
On ne s'ennuie certes pas dans ce roman virevoltant où le calcul se mêle à la cape et à l'épée ; où Gérard (de Nerval) apparaît à côté d'Alexandre (Dumas), tandis que Victor (Hugo) croise Friedrich (Hegel).
Beaucoup de génies et vingt chapitres. Comme le nombre d'années que Gallois passa sur terre, nous dit François-Henri. Pas un de plus. A la hussarde.
De François-Henri Désérable, a précédemment paru chez Folio : Tu montreras ma tête au peuple.
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