Christoph Ranmayr, Cox ou la course du temps, traduit de l'allemand par Bernard Kreiss, Albin Michel, 320 pages, 22,50 € |
L'empereur Qianlong (1711-1799), le Seigneur des Horizons, l'Invincible, appelle auprès de lui le plus célèbre horloger de l'époque, Alistair Cox (prête-nom de James Cox, inventeur d'automates britannique)
et lui demande de réaliser pour lui des horloges
d'une complexité inouïe.
" L'empereur voulait que Cox lui construise des horloges pour les temps fuyants, rampants ou suspendus d'une vie humaine, des machines qui indiqueraient le passage des heures ou des jours --
le cours variable du temps -- selon qu'il était ressenti par un amant, un enfant, un condamné ou d'autres hommes, prisonniers des abîmes ou des geôles de leur existence ou planant au-dessus des nuages de leur bonheur. (...) Mais les souhaits étaient-ils vraiment si faciles à lire, surtout si cet empereur se cachait derrière un paravent couvert de mots peints ? "
Christoph Ransmayr profite de cette trame romanesque pour poser la question, profondément intrigante, de la perception et de la maîtrise du Temps par les hommes et leurs maîtres. C'est folie que de vouloir posséder la clé de l'horloge éternelle ; de vouloir prolonger le Temps et de vouloir ainsi en en triompher.
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