Joseph Roth, Croquis de voyage, récits choisis, présentés et traduits de l'allemand par Jean Ruffet |
Ecoutez un peu :
" C'est être bien téméraire que de vouloir décrire une ville.
Les villes ont de nombreux visages, bien des humeurs, mille tendances, des buts obscurs, des mystère de toutes sortes : sombres ou gais. Elles cachent beaucoup de choses, elles en montrent aussi beaucoup, chacune est à elle seule une unité,
une pluralité, chacune a plus de temps devant qu'un journaliste qu'un individu, qu'un groupe, qu'une nation. Les villes survivent aux peuples auxquels elles doivent l'existence et aux langues qui ont permis aux bâtisseurs de se comprendre. "
En d'autres termes, Roth joue dans une autre catégorie.
Pourquoi ? Parce qu'il écrit mieux ? Parce qu'il a trouvé son ton ? Mais d'où vient l'écriture et d'où vient le ton ?
Le libraire estime que si Joseph Roth est plus captivant et émouvant que d'autres voyageurs à travers l'espace et le temps, il le doit à son immense humanité, marquée par le pessimisme, dans une période de perdition universelle.
Un jour, à un enfant, Roth avait fait cette réponse : " J'écris pour que le printemps revienne "
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