Brassaï, Roger Grenier, Correspondance 1950-1983, Gallimard, 212 pages, 26 € |
Inutile de tourner autour du pot, c'est pour son recueil de photographies Paris de nuit que Gyula Halász, alias BrassaÎ, se fit remarquer dès 1932. Le succès international qu'il rencontra ne fit que grandir jusqu'à nos jours.
Mais l'un des intérêts du texte de Roger Grenier est de mettre en évidence les autres centres d'intérêt de son ami Brassaï, ses autres facettes, comme la sculpture, la tapisserie et l'écriture (de livres et d'articles). Qu'elles soient restées dans l'ombre irrita plutôt celui qui publia un maître livre consacré à ce que nous appellerions aujourd'hui l'art de la rue (le street art) : Graffiti (1960), qui vient de faire l'objet d'une exposition très intelligente au Centre Pompidou. " Les dessins et signes tracés ou grattés sur les murs de Paris ont fasciné Brassaï du début des années 1930 jusqu’à la fin de sa vie, disent les organisateurs de cette exposition. Le photographe a traqué ces expressions durant toute sa carrière, leur consacrant une importante série qui a pris forme dans un livre (...) "
Ce pan de l'œuvre de Brassaï est tellement abouti et satisfaisant qu'il continue d'éclipser le reste de son activité.
Bref, lire la correspondance Grenier-Brassaï, fort bien éditée chez Gallimard, dans un confortable format agrémenté de documents, permet d'élargir la connaissance d'un homme enfermé le plus souvent dans sa réussite même de photographe. La chose vaut parfaitement le détour.
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