René Daumal, Le Mont Analogue, L'Imaginaire, 179 pages, 8,50 € |
Saussure avec ses Voyages dans les Alpes, et les romantiques, suivirent sa voie (sauf Chateaubriand
qui n'aimait pas les Alpes).
Puis, vinrent des géographes, comme Elisée Reclus
et son Histoire d'une montagne. Et de nombreux autres, mêlant l'amour de la nature, le sport et le plaisir de s'élever.
René Daumal et son Mont Analogue occupent dans cette filiation une place vraiment à part. Commencé en 1939, ce " roman d'aventures alpines, non euclidiennes
et symboliquement authentiques ", selon son sous-titre,
ne fut publié, inachevé, qu'en 1952, après la mort de son auteur.
Le Dictionnaire des lettres françaises présente cette œuvre dans les termes suivants : " Grand marcheur, passionné d'altitudes, l'auteur imagine dans ce roman l'ascension d'une montagne plus haute que toutes les autres, mais située dans un continent invisible, bien que réel. L'équipe d'alpinistes qui s'est constituée autour du professeur Sogol ( anagramme de Logos) doit d'abord admettre la réalité de ces sommets insoupçonnés et en reconnaître la position avant de s'y risquer (...) L'ascension n'est pas le symbole d'une quête individuelle, mais d'un enseignement que l'on partage dans l'espoir que d'autres pourront la mener plus haut (...) ".
Lancés à la recherche de ce point où la base et le sommet, la Terre et Ciel se touchent, Pierre Sogol et son équipe (une caravane de douze personnes -- douze apôtres ?) courent toujours les montagnes en quête du visible et de l'invisible, malgré la mort de René Daumal il y a soixante-deux ans.
René Daumal |
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