Jonathan Franzen, Purity, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Olivier Deparis, L'Olivier, 744 pages, 24,50 € |
de tapis. "
C'est ce qu'a déclaré Jonathan Franzen au journal Le Monde, vendredi dernier à l'occasion de la traduction de son nouveau roman, Purity.
Le libraire tique. Le libraire coince. Trouve que le geste est brutal. Car un roman n'est pas une œuvre qui répond aux lois de l'information télévisée (où il en joue délibérément et ceci est une autre histoire).
La description est un art, c'est sûr. Sa longueur, sa précision, notamment, doivent être bien agencées ; l'économie, la sobriété ne sont pas de vains mots. Ni les changements de rythme entre les phrases et à l'intérieur du roman. Mais la description d'un visage à la télévision (ou au cinéma) et la description d'un visage par un bon écrivain sont-elles équivalentes ? Peuvent-elles créer les mêmes effets dans l'esprit du spectateur et du lecteur ? Beaucoup de professeurs de littérature ont soumis le sujet à leurs élèves. Et il valait mieux qu'ils répondent par la négative. Une image " visuelle " et une image intérieure ne sont pas identiques. Les images qui naissent de la littérature, affectent d'autant plus profondément le lecteur qu'elles en appellent à sa liberté d'imaginer, par " leur flou élastique ", disait fort bien Julien Gracq. Aussi précises que l'auteur les aient voulues. Les enchantements du cinéma (ou des images fixes, comme la photo) existent, mais tiennent à d'autres raisons.
Il reste à aller voir de quoi sont faites les 744 pages du roman de Jonathan Franzen qui vient d'arriver.
Jonathan Franzen |
J'accuse J Franzen de sous estimer le lecteur en général ..... et le sien en particulier..... finalement il mériterait une bonne correction !
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