où tout surgissait ensemble, désespoirs et émerveillements.
Quand tu es arrivée, c'était l'été et, malgré ton chagrin,
la beauté des choses t'éblouissait, te plongeait dans l'étonnement. Tu apprenais des bonheurs minuscules,
des instants magiques que tu méditais inlassablement,
avec l'idée que tu en parlerais à Véra, quand elle viendrait ;
mais, quand elle était là, bizarrement, tu n'en disais rien,
ou tu le disais si mal qu'elle riait : "Mais qu'est-ce que tu racontes, mon petit fou ? " Et tu riais avec elle, alors que pour toi c'était si sérieux, si grave..."
Marie Sizun, La Maison-Guerre
(éditions Arléa)
Marie Sizun. DR |
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