mardi 20 janvier 2015

A longueur de titre

La mode des longs titres de roman bat son plein. En voulez-vous quelques preuves ?
Après Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson (Presses de la Cité) vint L'Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa, de Romain Puertolas, chez Le Dilettante. Lequel récidive en ce mois de janvier avec La Petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, du même auteur.
Il y eut, à la fin de l'année 2014, la tentative de Christophe Donner, avec Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive (Grasset), précédé, chez Denoël, par Les Mille et une gaffes de l'ange gardien Ariel Auvinen d'Arto Paasilinna (le titre original finnois est étrangement plus bref : Tohelo suojelunsenkeli).
Voici, en version poche chez Pocket, Les Moustaches de la sagesse, conte du chat Salomon qui tomba des étoiles, de Sheila Jeffries. Tandis que certains comptent sur un sous-titre pour s'approcher de la longueur voulue. Ainsi, Les Groseilles de novembre, chronique de quelques détraquements dans les contrée des Kratts, de l'estonien Andrus Kivirähk, dont le nom a disparu de la couverture, et publié par Le Tripode.
En face, se trouvent des titres radicalement courts : Echapper, le nouveau roman de Lionel Duroy (Julliard) ; Pas pleurer, le dernier Goncourt de Lydie Salvayre ; Joseph de Marie-Hélène Lafon (Buchet-Chastel) ; ou encore Kif, de Laurent Chalumeau (Grasset), qui ne comporte plus qu'une syllabe, de même que Gil, de Célia Houdard (POL).
Le libraire, lui, avait aimé Madame, de Jean-Marie Chevrier, le Prix des Lecteurs A la Page 2011, paru chez Albin-Michel. Il compte deux ou trois syllabes, selon que l'on vit au nord ou au sud de la France.



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