Yves Leclair, poète et essayiste, est venu évoquer, le 29 novembre dernier, son recueil
Cours s’il pleut, paru chez Gallimard. Mais c'est l'ensemble de ses écrits qui fut en vérité exploré. "L'Or du commun", "Bourg perdu", " Le Voyageur sans titre", "Bâtons de rendonnées", entre autres, forment une œuvre empreinte de générosité, c'est-à-dire d'une belle et haute exigence.
Dans la rue piétonne, un routard
qu'ignorent la foule braillarde
et les touristes désoeuvrés
joue de mémoire un concerto
pour violon. C'est un massacre.
Les notes vont comme des larmes
s'épuiser loin du ton. Il joue
si faux que c'en est sidérant.
On se croirait à l'IRCAM, tant
sa ruine confine au chef-d'œuvre
("Le Ton juste", in Cours s'il pleut)
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