De son livre le plus populaire -- Un almanach du comté des sables --, certains chapitres viennent d'être retraduits (pour un prix à peine inférieur à l'ensemble du livre publié chez GF). C'est un mélange de poésie, d'observation et de science. Une grande fraîcheur le dispute à l''intelligence chez un auteur qui ne craint pas les remarques embarrassantes. Comme celle-ci :
" Il semblerait que les niveaux rudimentaires des loisirs de plein air épuisent les ressources naturelles ; les stades plus élevés, du moins jusqu'à un certain point, créent leur propre satisfaction en n'usant pas, ou guère, la terre ou la faune et la flore. C'est l'expansion des transports, sans extension analogue de la perception, qui menace d'entraîner une faillite qualitative du processus récréatif. Développer les loisirs de plein air consiste, non à construire des routes dans une riante campagne, mais à faire fleurir la réceptivité dans un esprit humain encore un peu aride."
Plutôt joli, non ?
>> Aldo Leopold, L'Ethique de la terre, suivi de Penser comme une montagne, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aline Weil, Payot Rivages, 142 pages, 7,50 €
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