Fernando Pessoa, Je(ux). Petite anthologie, illustrations de Ghislaine Herbéra, traduction de Patrick Quillier, Chandeigne, 88 pages, 14 € |
L'idée qui a présidé à la confection de cet
" album ", où les illustrations de Ghislaine Herbéra se mêlent aux mots facétieux et nostalgiques du poète, est celle de l'enfance. C'est à l'enfance qu'il est demandé de nous révéler le " vrai " Pessoa. Derrière les différentes identités littéraires qu'il s'était donné. Derrière ses masques, son théâtre et ses feintes. Derrière son mentir vrai.
Et c'est dans ce pays de l'âge tendre qu'il se retrouve lui-même, plus vrai que jamais. Ecoutons-le un instant. De toute notre imagination :
" Jouant avec un jockey jaune, un chien vert
Et un cheval bleu qui apparaît par-dessus le mur
De mon jardin… Et la musique lance des balles
A mon enfance… Et le mur du jardin
est fait de mouvements
De baguette, et de confuses rotations
de chiens verts,
De chevaux bleus et de jockeys jaunes… "
N'est-il pas vivant ?
Un autre moyen de rejoindre Pessoa nous est donné avec Fragments d'un voyage immobile. Il s'agit, cette fois, d'un recueil de citations puisées dans la malle laissée par " l'homme aux masques ". L'esprit d'enfance n'y est certainement pas absent ; ni celle d'imagination et de rêve, qui ne sauraient toutefois épuiser le tout de l'homme et de son œuvre. Un long essai d'Octavio Paz (1914-1998), le poète et théoricien mexicain, précède le choix des textes, republié chez Rivages.
Fernando Pessoa, Fragments d'un voyage immobile, choix et traduction de Rémy Hourcade, Rivages poche, 125 pages, 6,60 € |
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