Jaxques Testard, Petit florilège naturaliste, Belin, 144 pages, 17 € |
La validité scientifique des observations que contient ce dictionnaire n'est pas son point fort. Mais le choix de Jacques Testard en direction de ce qui y paraît " drôle, cocasse, joli, prémonitoire ou aberrant " est une étincelante réussite.
Extraits :
Perdrix de Grèce : Elles sont di familières dans l'île de Scio qu'un coup de sifflet les rassemble de grand matin autour d'un pâtre, qui les mène au champ et les ramène au même signal.
Camélon : Il peut vivre 5 ou 6 mois sans prendre de nourriture. Il se contente d'ouvrir la bouche, d'aspirer un air frais, et dans ces moments, il fait des mouvements pleins de gentillesse.
Datte : Un usage immodéré de ce fruit dérange la tête, produit la mélancolie et affaiblit la vue. En Espagne, on fait usage de la poudre des noyaux brûlés pour blanchir les dents. Cette poudre entre dans la composition de l'encre de la Chine.
Pétrole : En Perse on se sert de l'huile de pétrole pour s'y éclairer. Elle est si commune qu'on la puise dans des puits. C'est un objet de commerce considérable. Les Persans s'en servent aussi au lieu de bois.
Fou : On le dresse à la pêche comme le cormoran. Sa chair est marécageuse.
La présentation de Jacques Testard (le biologiste) pourvoit le lecteur d'une mise en contexte éclairante et légère du Manuel du naturaliste, dont l'auteur, curieusement, est resté anonyme. Le libraire prose le livre sur l'étal de son rayon Nature.
L'édition de 1770 |
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