Habib Abdulrab Sarori, La Fille de Souslov, traduit de l'arabe (Yémen) par Hana Jaber, Sindbad, 192 pages, 21,80 € |
Oui, s'il faut en croire les titres des romans étrangers qui se disputent l'étal du libraire. Le mois de mars s'était déjà signalé par Les Filles au lion de Jessie Burton (l'auteur du Miniaturiste) paru chez Gallimard, et par Les Vieilles filles proposées par Pagan Kennedy, chez Denoël.
D'autres signes avant-coureurs s'étaient manifestés. Ainsi, La Fille du train, de Paula Hawkins, avait beaucoup fait parler d'elle (dès 2015 !). La Fille sur la photo, de Karine Reysset (Flammarion), nettement moins, sauf votre respect.
Kiyoto Murata, Fille de joie, traduit du japonais par Sophie Refle, 272 pages, 21,80 € |
Evidemment, le mot " fille " n'a pas le même sens dans les trois cas.
La fille de Souslov désigne la fille d'un certain Monsieur Souslov, homme politique yéménite.
La fille de joie désigne bonnement (si l'on ose parler ainsi) une prostituée.
Et le roman de Fiona Kidman fait revivre Jean Batten, une aviatrice célèbre dans les années 1930 : vous avez compris à quel plaisant jeu de mots conduit ce titre.
A quoi est dû ce phénomène éditorial ?
Au couronnement par le prix Femina 2016 du roman de Marcus Malte Le Garçon ? L'hypothèse paraît hasardée et laisse le librairie dubitatif.
A la vérité, il n'en a même aucune idée. Il observe.
Que chacun en décide par lui-même. Après tout.
Fiona Kidman, Fille de l'air, traduit de l'anglais (Nouvelle-Zélande) par Dominique Goy-Blanquet, Sabine Wespieser, 480 pages,, 25 € |
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