Les Paradis naturels. Jardins chinois en prose, traduits et présentés par Martine Valette-Hemery, Picquier poche, 206 pages, 7 € |
il vécut dans la Chine traditionnelle et ses dates de naissance et de mort sont inconnues.
La particularité du jardin de Liu Shilong est qu'il
n'a pas d'existence physique. C'est un jardin qui n'existe que dans la tête de ce fin lettré adepte de la construction imaginaire, des paysages nés de la vision intérieure.
Un aussi formidable jardinier peut ainsi tous les jours faire le tour du propriétaire ; admirer ses allées plantées de bambous ; ses bassins où croassent les grouilles ; son exubérance de formes ; ses espaliers de fleurs grimpantes ; ses rochers qui imitent en miniature les sommets.
Pas de danger qu'il s'y casse les reins à bêcher
ni n'attrape des ampoules aux doigts ! " Puisqu'il n'existe que dans mon esprit, les tempêtes et les orages ne peuvent pas plus lui nuire que les inondations et les incendies ", précise le jardinier un brin cossard. Avant d'ajouter malicieusement :
" Des fils et petits fils sans scrupules ne peuvent en vendre le moindre brin d'herbe. "
La jardin de Liu Shilong occupe quelques pages dans Les Paradis naturels parmi d'autres Jardins chinois en prose qui viennent de paraître en poche. Le libraire conseille la visite imminente du Kiosque des Vagues Bleues ; du Jardin du Ruisseau de Rêve ; du Jardin du Hasard, de la Tour de tous les Possibles...
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