Les Ecrits du douanier Rousseau, présentés par Yann le Pichon, CNRS éditions, 292 pages, 22 € |
Ses portraits et ses paysages, quoique dignes de la plus grande attention, et qui sont les plus abondants dans son œuvre, passent au second plan.
Sait-on qu'Henri Rousseau pratiquait aussi la musique et le chant, lorsqu'il recevait dans son atelier ses voisins et ses amis les peintres et les poètes ?
Parfois, il faut le dire, certains riaient de lui sous cape en l'écoutant chanter des compositions aussi " naïves " que ses toiles. Comme cette valse pour violon ou mandoline, intitulée Clémence qu'il jouait souvent sur son violon (et dont le compositeur Daniel Foley a repris le thème en hommage au douanier).
Homme complet, Rousseau ? Tellement qu'il composa même des pièces de théâtre. En voici un très court échantillon, saturé de son tendre humour lunaire :
Rigolette.
De la blague, comment oses-tu me dire cela à moi ta Rigolette, ce n'est pas parce que je ne te fais de chichis, que je ne te cajole pas, au contraire.
La Lune.
Pour sûr, alors !
A ce moment, entrent Titine et Mominette, fumant une cigarette.
La Lune.
Bonjour Mominette.
Mominette.
Bonjour, La Lune.
Georges.
Salut, Titine, comment qu'ça va ?
Titine
Ah ! Le turbin ne va pas bien fort, qu'c'est donc triste, la galette ne tombe pas,
j'crois bien qu'ils l'ont tous gelée.
Georges.
Veux-tu prendre quelque chose ?
Titine.
Oui, tout de même, mais quelque chose de doux, hein !
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