Guillaume Apollinaire, Un album de jeunesse, Gallimard, 80 pages, 17,50 € |
Grâce, d'abord, à un album retrouvé, datant des années 1893-1895, preuve d'une surprenante précocité, dans l'intérêt que montre Guillaume pour le dessin et pour la poésie.
L'objet est publié sous coffret, avec goût et respect.
Mais la question de savoir si ces pages de carnet inédites forment mieux qu'une curiosité littéraire se pose.
Autre temps, autre lieu : dans Les Obus jouaient à pigeon vole, Raphaël Jerusalmy a imaginé les dernières vingt quatre heures vécues par Guillaume avant qu'un éclat d'obus ne l'atteigne à la tempe. Il s'est glissé dans la peau d'un jeune poète moderne, engagé volontaire sur le front
" Ici, amie, c'est la guerre. Vous le savez : Obus-Roi ", avait-il commencé par cabotiner un peu. Ou : " J'ai tant aimé les Arts que je suis artilleur. "
C'est qu'Apollinaire, en s'engageant, s'était pris pour un " soldat de l'art " dit Raphaël Jerusalmy, le seul homme dans la tranchée à griffonner des dessins et des poèmes sur son carnet. Comme quand il était petit, Guillaume.
Raphaël Jerusalmy, Les Obus jouaient à pigeon vole, Bruno Doucey, 177 pages, 15,50 € |
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