Sôseki, Oreiller d'herbe ou Le Voyage poétique, traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu, Picquier 198 pages, 23 € |
Imprégné de la tradition et de la sensibilité japonaise classique, Sôseki, après avoir séjourné en Angleterre, a néanmoins ouvert son art aux influences occidentales.
Placée dans cette double perspective qui, d'abord ne fut pas comprise, son "style pouvait être élégant et fleuri ou simple et transparent. "
Exemple :
" Etait-ce une illusion, il m'a semblé entendre quelqu'un chanter à mi-voix. La chanson de mon rêve s'est-elle échappée pour venir jusqu'ici, ou une voix de ce monde s'était-elle envolée pour le lointain pays des rêves et insinuée dans mon sommeil, j'ai tendu l'oreille? Il n'y avait pas de doute, quelqu'un chantait pour de bon. La voix était frêle et sourde, et au milieu de cette nuit de printemps qui interdisait le sommeil, elle chantait en mesure, comme un pouls presque imperceptible. "
Les mêmes éditions Picquier font également paraître un recueil de haïkus, art dans lequel Sôseki était passé maître. Minami Shinbo a assuré l'illustration de ces vingt-huit poèmes de 17 syllabes.
Sôseki, Minami Shinbo, Haïkus à rire et à sourire, traduits du japonais par Brigitte Allioux, Picquier, 88 pages, 12,50 € |
merci pour cet article qui cite Haïkus A rire et A sourire de Sôseki, permettant ainsi de voir le choix de haïkus fait par Minami Shinbô, illustrateur et spécialiste de textes classiques chinois ( vieilles légendes taoïstes) et dont le regard et le crayon sont fondamentalement japonais. D'où l'originalité de ces 28 haïkus, que l'on pourrait dire éloignés de notre sensibilité occidentale, puisque choisis par un artiste essentiellement lié à la tradition picturale japonaise...
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