Christian Prigent, Berlin sera peut-être un jour, La ville brûle, 117 pages, 10 € |
Son désir d'éviter par-dessus tout les poncifs touristiques est sensible à chaque page : " Berlin est un peu comme le Tour de France de mon enfance, celui d'avant les reportages télévisés, écrit Prigent. On ne voyait jamais rien de la course, sinon, au détour d'une route, et, rarement, un passage onirique de couleurs et de chuintements de rayons parmi le vacarme des moteurs et les cris du public. Par contre, dans la presse écrite, un récit copieux, épique, toujours-déjà mythique. Et des photos sépia dans des magazines. En somme : pas ou peu de réel. D'où que ça nourrissait fort l'imaginaire. Pareil pour Berlin. "
On l'a compris, lire Prigent sur Berlin, c'est commencer par voyager dans les mots. Ce qui est déjà beaucoup.
Le libraire vous invite à préparer votre voyage avec un autre guide qui connaissait son Berlin : Siegfried Kracauer (1889-1966), flâneur des rues de derrière, des recoins inaperçus, grand amateur d'improvisations urbaines. Et grand sociologue, méconnu en France.
Siegfried Kracauer, Rues de Berlin et d'ailleurs, traduit de l'allemand par Jean-François Boutout Les Belles Lettres, 216 pages, 13,50 € |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire