Pourquoi ne pas en profiter pour faire connaissance avec cet homme-là :
Il s'appelait Yannis Rítsos et était né en 1909 à Monemvassia (d'où vient le bon vin de Malvoisie).
Il est l'un des plus grands poètes grecs du XXe siècle. Il a chanté l'indépendance, la nature, l'amour, les démunis.
Regarde ma bien-aimée
comme te regardent
mes mains attristées.
... Dans ton regard résonnent
certains petits harmonicas
de ceux-là que jouent
les enfants très allègres
par les campagnes du printemps.
Cela ne vaut-il pas mieux que tous les commentaires ? Rítsos fut mêlé aux tumultes de son époque. On l'exila après la guerre civile, comme tant d'autres, sur une île dont la Grèce connaît tant d'exemples, âpres et mortelles que l'aviation venait mitrailler afin qu'il ne reste plus un survivant.
Rítsos mourut en 1990. Il laissa plus de cent recueils de poèmes.
Nous aimons
le ciel et la terre
les hommes et les bêtes
les reptiles et les insectes.
Nous sommes nous aussi
tout à la fois
le ciel et la terre.
Les vers cités sont extraits de Symphonie du printemps publié en mars 2012 aux éditions Bruno Doucey (140 pages, 14,50 €) dans une traduction d'Anne Personnaz, avec une préface de l'éditeur.
Le même éditeur vient de faire paraître La Marche de l'océan, également traduit par Anne Personnaz et préfacé par l'éditeur (110 pages, 14,50 €).
À quand une journée spéciale Grece chez nos libraires préférés ?
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