Dévotion est une rêverie à travers Saint-Germain-des-Prés et le Paris de Modiano ; sur les pas de Camus à Lourmarin ; sur ceux de Simone Weil, la philosophe, enterrée à Ashford. Un pèlerinage très francophile.
La photographie en noir et blanc (de la meilleure facture) est, comme toujours, présente dans l'univers de Patti Smith. Ensuite, poèmes, une nouvelle, des réflexions littéraires s'entremêlent, sans hiérarchie, sans souci excessif de séparer les genres d'expression. On y côtoie furtivement le fantôme discret de René Daumal (il connut Simone Weil). Rimbaud croise dans les parages.
Le classicisme impeccable de la couverture et de la composition de Dévotion tranche avec l'effervescence de son contenu. Une effervescence tempérée par une certaine mélancolie automnale.
Revenue à New York, Patti Smith expérimente le petit hiver des sentiments qu'éprouve le voyageur retrouvant la terre quotidienne.
>> Patti Smith, Dévotion, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard, Gallimard, 156 pages, 14,50 €
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