Eric Chevillard, L'autofictif ultraconfidentiel, L'Arbre vengeur, 1216 pages, 29 € |
Le Matin la chronique des « Nouvelles en trois lignes ». Il s’agissait d’une rubrique d’informations brèves, composées de trois lignes, comptant de cent dix à cent cinquante signes typographiques (...). Fénéon en fit une esthétique de la concision. Parmi les techniques d’écriture qu’il utilise dans ses savoureuses nouvelles, on peut citer (...) : « Elle tomba. Il plongea. Disparus. », « Madame Fournier, M. Voisin, M. Septeuil se sont pendus : neurasthénie, cancer, chômage. » (Daniel Salles, « Journalistes et écrivains au XIXe siècle », Texte hébergé par le site de la BNF)
Eric Chevillard compte parmi les descendants de Félix Fénéon. On le savait, mais la chose se précise avec la publication de ce pavé : L'autofictif ultraconfidentiel. Sa technique a lui semble simple : trois courts textes par jour, tous les jours, pendant dix ans. Ce qui donne (en très, très résumé) :
" Ce fait divers atroce dont la violence et la sauvagerie dépassent l'imagination s'inspire pour tant d'un roman bien réel " (16 février 2011).
" Le photographe me regarde mourir." (28 mai 2012)
" Suzie en est encore à chercher l'équilibre. Son vélo a quatre roues. Son monocycle en a deux. " (23 mai 2014).
Pavé est le mot. L'autofictif ultraconfidentiel compte 1209 pages de texte exactement. 1216 avec la bibliographie de l'auteur.
Le libraire vous souhaite une bonne journée.
Félix Fénéon (1861-1944), par Paul Signac |
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