lundi 14 mars 2016

De la marche

Antoine de Baecque,
Une histoire de la marche,
Perrin, 373 pages, 22 €
Rebecca Solnit, dans son Art de la marche (Actes Sud) avait ouvert la voie qu'emprunte aujourd'hui Antoine de Baecque dans Une histoire de la marche, depuis les premiers nomades jusqu'à nos jours. L'ouvrage de Solnit était davantage tourné vers la culture et l'histoire anglo-saxonnes, mais son projet consistait déjà en ceci : montrer que la marche, activité humaine s'il en est, avait un passé ; qu'on ne marchait pas au Moyen-Âge, à la Renaissance et au XVIIIe siècle de la même façon qu'on le fait aujourd'hui.
Ni dans le même but, ni dans les mêmes lieux (peur de la montagne et délice des jardins) ni aux mêmes heures ni à la même saison (l'hiver ne fut jugé favorable à la marche que tardivement).
Antoine de Baecque reprend de neuf  cette évolution.
Les étapes et les inflexions en sont bien marquées,
qu'il s'agisse de la marche dans la nature ou de la déambulation urbaine et ses nombreuses variantes :
marche sportive et randonnée, pèlerinages et excursions méditatives, d'un côté ; flânerie baudelairienne, promenades essentiel-lement parisiennes des surréalistes ou dérive des situationnistes, de l'autre.
Malgré quelques absences (celles de William Wordsworth, de John Muir, de Gustave Roud ferraillant avec Ramuz, ou de certains promeneurs marginaux comme André Hardellet, qui sont le sel de la vadrouille réelle et imaginaire), les marcheurs et promeneurs célèbres sont au rendez-vous de ce livre issu d'une série d'émissions diffusées en 2014 sur les ondes de France Culture.


André Hardellet, Donnez-moi
le temps suivi de La Promenade
imaginaire, Gallimard,
166 pages, 9,50 €

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