Lin Yutang, L'importance de vivre, Picquier poche, 493 pages, 11 € |
Le regard qu'il porte sur le monde, les êtres humains, la jouissance de la vie est nourri de l'Orient et de l'Occident (il vécut presque vingt ans aux Etats-Unis).
Ses maîtres, dont il applique librement et pragmatiquement la pensée, appartiennent aux deux cultures. Sans jargon, sans bla-bla, prêchi-prêcha ni système, c'est une synthèse personnelle qu'il présente ici.
De la situation qui est la nôtre, Lin Yutang dit qu'elle est " trop compliquée, notre science trop sérieuse, notre philosophie trop sombre et nos pensées trop embrouillées ".
Excellent début, selon le libraire, qui s'est régalé tout du long de ce livre, que l'auteur aborde ce qu'on appelle les grandes ou les petites questions : la flânerie et l'amour ; la nature et la création ; Dieu et la raison ; le rêve et la cuisine ; le bon vin et la vie oisive.
Ce mélange savoureux, rédigé dans une langue commune, proche de l'expérience de chacun, aussi peu abstraite que possible, est d'une élévation (ou d'une profondeur, cela revient au même !) peu commune. Où que ce soit. En Chine et ailleurs. Le livre s'intitule L'importance de vivre, il est traduit de l'anglais par J. Biadi, avec une préface et un répertoire de Pierre Kaser.
Lin Yutang (1939) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire