Michel Pastoureau, Une couleur ne vient jamais seule, Seuil, 232 pages, 20 € |
de Michel Pastoureau. Son journal d'étudiant des couleurs vient de paraître pour les années 2012-2016, où il pose ainsi le sujet : " Avant d'être lumière ou matière, , avant d'être sensation ou perception, , une couleur est un abstraction, une idée un concept. C'est sans doute pourquoi dans les pratiques sociales comme dans la création artistique et dans le monde des symboles et de l'imaginaire, elle n'existe vraiment et ne prend tout son sens que pour autant qu'elle est associée ou opposée à une ou plusieurs autres couleurs. Quel que soit le domaine où elle est à l'œuvre, une couleur ne vient jamais seule. "
Dans ce Journal chromatique, la couleur est vécue quotidiennement. Couleur des encres et du papier, couleurs des maillots du rugby, couleurs de Noël approchant, couleurs des livres de coloriage à la mode. Et un soir, ô stupeur, couleur des draps dans un hôtel chic en Suisse : ils sont noirs et les oreillers itou ! L'historien, qui ne se rêvait pas en cadavre, dormit cette nuit-là dans un lit sans draps.
Des couleurs à la musique, il n'y a qu'un pas. On le sait depuis Rimbaud au moins : A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu... Vladimir Jankélévitch, lui, mariait musique et philosophie, au point qu'il déclara : " Le philosophe qui m'a le plus influencé : Gabriel Fauré ! ".
Vient d'atteindre l'étal bien rempli du libraire, un recueil d'écrits consacrés à la deuxième passion du penseur du Je-ne-sais-quoi et du presque rien. De Ravel à Rimski-Korsakov en passant par Chopin et Fauré, donc, ou Déodat de Séverac, cher au cœur du libraire, ces articles, préfaces, textes de conférence inédits attestent, s'il en était besoin, de l'intense musicalité du monde intérieur de Vladimir Jankélévitch.
Vladimir Jankélévitch, L'enchantement musical, Albin-Michel, 303 pages, 21,90 € |
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